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Bernadette
Nous avions eu une grande conversation, lorsque je m'étais lancée, il y a 13 ans,
dans la construction du site de Jean-Pierre, autre icône de la Nouvelle Vague.
Nous avions évoqué ensemble leur film commun, emblématique des années 70,
sa nostalgie d'époques révolues, et ses désillusions post 68.
Elle m'avait, sans me connaître, simplement donné son adresse et son téléphone.
Arte lui a rendu hommage hier soir en rediffusant La Maman et la putain,
de Jean Eustache. Bernadette est partie au paradis des Mamans...
J'ai adoré la revoir à 35 ans, superbe, sculpturale.
Le film est en ligne sur Arte+7, il fait 3h40 en vidéo. Les quinze premières minutes
sont un peu artificielles, mais la suite est tellement dans l'esprit des années 70,
que c'en est presque un testament. La fin est verbalement crue, vous êtes prévenus!
C'est quand même, très officiellement, un chef d'oeuvre du cinéma français d'auteur.
La bande son très éclectique de ce film contient quelques perles, comme
la chanson de Fréhel, alternant avec Deep Purple, Offenbach, et même...
les dernières portées du Lux Aeterna du Requiem de Mozart.
Ci-dessus "La chanson des fortifs" de Fréhel,
avec Nini, Aristide, Julot, P'tit Louis, héros d'avant-guerre (de 14) en guest-stars!
Sylvie, blogmestre et cinéphile
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